Les rencontres des journées du Réseau francophone en déficience sensorielle et des troubles du langage (RFDSL) ont eu lieu du 25 au 27 octobre 2022 à l’IRSA – Institut Royal pour Sourds et Aveugles de Bruxelles.
Il s’agit d’un rendez-vous unique pour échanger sur les pratiques de travail avec des partenaires d’Europe, du Canada, des Caraïbes et d’Afrique…
C’est également l’occasion de croiser des collègues du dispositif intégré handicaps rares.
Alice Wattel, orthoptiste au CNRHR La Pépinière, est intervenue dans le cadre de l’atelier d’échanges de pratiques sur l’accompagnement des enfants présentant des troubles neurovisuels. Elle a présenté le programme de stimulation du regard en s’appuyant sur le livret élaboré par le groupe « Plus belle la vue » du Réseau troubles neurovisuels animé par le centre de ressources.
Face à la complexité du handicap rare, il n’est pas toujours simple de prioriser les besoins.
En cas de déficience neurovisuelle, la stimulation de la vision et du regard peut être essentielle. Elle est la base permettant une meilleure adaptation à l’environnement, d’autant plus s’il existe d’autres troubles ou déficiences.
« Une stimulation (visuelle) régulière voire quotidienne peut aider rapidement l’enfant dans tout ce qui fait sa vie (H. Dalens). »
« Au-dessous de trente mois, les troubles du regard sont susceptibles d’affecter l’ensemble du développement des fonctions cognitives. Eduquer le regard avant tout permet à l’enfant d’être plus performant dans toutes les autres activités (M. Barbeau). »
Même en cas de déficience neurovisuelle sévère, la stimulation du regard est à entreprendre afin d’amener la personne à utiliser au maximum son potentiel visuel, même minime.
Dans la plupart des cas, elle permet le développement de la vision qui peut ouvrir sur un champ plus vaste d’activités, sur plus d’indépendance et d’autonomie.
